mardi 23 juillet 2013

84 Edouard Ganche 2 Chopin (1937) : texte du chapitre 1

A propos de l’ouvrage principal d’Edouard Ganche sur Frédéric Chopin : texte du chapitre 1 (édition de 1937).


Classement : biographies ; Chopin





Transcription du chapitre
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Frédéric Chopin ! Ce nom brille dans l’apothéose des gloires éternelles, il est représentatif d’un idéal d’art et de sentiments. Nul artiste n’eut jamais davantage la passion du beau ni l’âme plus sublime. Son œuvre est la résultante des impressions intensives de son être, elle traduit des passions humaines. Son génie se mire et s’alimente aux sources du patriotisme et de l’amour. Il est le chantre héroïque d’une nation opprimée, il est le divin musicien de tout l’amour. On trouve dan sa musique des abîmes de désespérance, des infinis de rêves, à côté d’expansions ardentes. Elle nous dit nos propres douleurs, nos joies et nos transports. Ce sont les pages de notre vie spirituelle que nous suivons dans les pages de l’œuvre de Chopin ; nous aimons et nous pleurons avec lui et toute sa musique nous pénètre et nous subjugue. Sa compréhension exige une intelligence et un cœur, ces deux éléments du grand art. mais ceux qui voient ses beautés et en reçoivent les impressions profondes l’aiment d’un amour infini. A ceux-là, l’œuvre de Chopin apparaît comme un temple sacré, un paradis de l’harmonie où ils viennent avec dévotion célébrer un culte idéal.

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L’existence de Chopin est en parfaite concordance avec son œuvre. L’une et l’autre ont les mêmes caractères de noblesse, de pureté, d’élévation. Sa vie se partage en deux périodes qu’on peut appeler Polonaise et Française. Ses vingt premières années se passent en Pologne où il est né et ne reviendra jamais ; ses dix-neuf dernière années s’écoulent à Paris où il conquiert la gloire et où il meurt. En France, Chopin a vécu au milieu de l’élite de la société et d’une pléiade d’artistes de génie. Il a figuré dans son époque d’une manière très distinctive et personnelle, et l’histoire de son existence, de ses travaux, de ses efforts, de ses idées, de ses succès et de ses souffrances, illustre puissamment son œuvre et nous la rend encore plus attachante. (1).
*
Pour les historiens de Frédéric Chopin, un peu d’incertitude a longtemps subsisté relativement à la date de sa naissance et à la nationalité de ses ancêtres paternels. Ces deux questions ont motivé de nombreuses controverses, justifiées par des témoignages contradictoires ou vagues. En tenant compte des lettres et des usages de sa famille, on déduisait forcément que Chopin était né le 1er mars 1809. Ses parents lui envoyaient leurs souhaits pour la saint Frédéric le 5 mars et fêtaient en même temps l’anniversaire de sa naissance. Sa sœur Louise lui écrit : « mon bien-aimé Frédéric. C’est aujourd’hui seulement que nous venons te souhaiter une bonne fête pour le 1er et le 5 mars… » Ces dates se retrouvent dans une lettre de la mère de Chopin, sur un portrait à l’huile

Note 1. Je ne voudrais point manquer de citer au début de ce livre les œuvres antérieures et considérables de Karasowski, et de Frédéric Niecks sur Chopin, et de Wladimir Karénine sur George Sand.

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par Miroszewski, dans la correspondance de Jane Stirling.
Le 11 janvier 1833, Chopin, adressant une lettre (1) d’adhésion à la
Société Littéraire Polonaise de Paris, disait être né le 1er mars 1810 (2) dans le village de Zélazowa Wola, palatinat de Mazovie. Il est donc surprenant que ses contemporains et ses premiers biographes aient pu indiquer l’année 1809, comme celle de sa naissance.
En 1893, l’extrait de naissance de Chopin fut retrouvé et publié par l’abbé Bielawski, curé de Brochów. Ce document authentique et précis mentionnait une nouvelle date, très peu différente de celle indiquée par Chopin, et qui prévalut aussitôt. Voicie, - traduit du polonais – le texte de cette pièce importante.
« En l’an mil huit cent dix, le vingt-trois du mois d’avril, à trois heures de l’après-midi. Devant nous, curé […] de Brochow, […], district de Sochaczew, département de Varsovie, s’est présenté Nicolas Chopyn père, âgé de quarante ans, domicilié au village de Zelazowa Wola, qui nous a présenté un enfant du sexe

Note 1 Cette lettre restée ignorée se trouve à la Bibliothèque Polonaise de Paris, dans les Archives de la Société Littéraire Polonaise, dissoute en 1891.
En voici le texte traduit du polonais :
« La lettre par laquelle vous m’annoncez mon élection comme membre associé de la Société Littéraire, m’est parvenue le 15 courant.
« Je vous prie, M. le Vice-Président, d’exprimer ma reconnaissance à mes compatriotes pour leur témoignage d’encouragement et leur indulgence. L’honneur de faire partie de leur association sera pour moi un stimulant à de nouveaux travaux répondant au but de la société qui peut compter sur mon dévouement.
« F.-F. Chopin.
« Né le 1er mars 1810, au village de Zélazowa Wola, Palatinat de Mazovie.
« Paris, le 16 janvier 1833. »
Note 2 : La date du 1er mars est confirmée par Jane Stirling dans une lettre à la sœur de Chopin, en 1851. Elle lui écrit le 1er mars : « Il m’a dit une fois : ma famille, une directrice de pensionnat et vous, savez seuls le jour de mon anniversaire. » Ce jour-là il éprouvait une nécessité enfantine d’entendre des paroles de tendresse.

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masculin, né dans sa maison le vingt-deux de février à six heures du soir, cette année, déclarant qu’il est né de lui et de Justyna Krzyzanowska, son épouse, âgée de vingt-huit ans, et que son désir est de lui donner deux prénoms : Frédéric-François.
Après avoir fait cette déclaration, il nous montra l’enfant en présence de Jozef Wyrzykowski, économe, âgé de trente-huit ans, et de Fryderyk Geszt, qui a fini sa quarantième année, tous les deux domiciliés au village de Zelazowa Wola. Le père et les deux témoins ayant lu l’acte de naissance qui leur fut présenté, déclarèrent savoir écrire. Nous avons signé le présent acte, abbé Jan Duchnowski, curé de Brochow, remplissant les fonctions d’employé de l’état civil.
(Signé) Nicolas Chopin, père. »

Le court écart de huit jours entre les dates citées dans la lettre à la Société Littéraire Polonaise et dans l’extrait de naissance rend admissible la légère erreur de Chopin. L’acte de l’état civil faisant foi contre toute autre déclaration, le 22 février 1810 fut considéré définitivement comme la date de la naissance de Chopin et son centenaire fut célébré dans tous les pays en février 1910.
L’incertitude du musicien sur la date de sa naissance était moins singulière que son ignorance absolue de la famille de son père, du lieu de sa résidence en France, et de son milieu social. Rien ne lui permit de les connaître ni de les découvrir.
*
L’origine du père de Frédéric Chopin, le lieu de sa naissance, motivèrent longtemps des suppositions variées et

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toujours fausses. Après le traité de Riga* de 1921, les Russes ayant restitué aux Polonais de nombreuses archives, l’on y découvrit un dossier concernant Nicolas Chopin et quatorze lettres de son fils. Ces documents furent publiés à Varsovie en 1926, par M. Stanislas Pereswiet-Soltan, et nous y lûmes le nom du lieu de naissance que Nicolas Chopin avait caché : Marainville, dans les Vosges. Nous demandâmes (1) aussitôt, l’examen des registres de l’église au curé de la commune, et l’acte de baptême que nous reproduisons, indique la date de naissance de Nicolas Chopin et le métier de son père (2).

Nicolas, fils légitime de François Chopin charon et de Marguerite Deflin, son épouse de Marainville, est né le quainze, a été baptisé le seise avril mil sept cent soixante et onze. Il a eu par parrain Jean Nicolas Deflin, garçon de Diarville et pour marraine Thérèse Chopin, fille de Xirocourt, qui a fait sa marque. P. Leclerc, curé de Diarville.

Ce lorrain, né à Marainville, devait, vers sa dix-huitième année, s’enfuir à Varsovie et ne jamais donner signe de vie à ses parents. Interrogé sur son origine familiale, il répondait laconiquement qu’il était venu de Nancy et Français. Ni sa femme, ni ses enfants, ni personne n’en apprirent davantage.

Note 1. Consulter la revue La Pologne du 15 janvier 1927, au sujet de ces recherches.
Note 2. Voir : L’origine Française de Frédéric Chopin, dans notre livre Voyages avec Frédéric Chopin. (Mercure de France).

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Frédéric Chopin était bien fils d’un français qui se polonisa entièrement et volontairement, il était petit-fils d’un paysan français, mais il ne se reconnut lui-même que polonais, ignora ses ancêtres du côté, et ne s’exprima bien que dans sa langue maternelle, le polonais. En 1835, Marie Wodzinska lui disait dans une lettre : « Nous ne cessons de regretter que vous ne vous appeliez pas Chopinski, ou qu’il n’y ait pas d’autres marques que vous êtes Polonais, car de cette manière les Français ne pourraient nous disputer la gloire d’être vos compatriotes. »
Le génie de Chopin est éminemment national, et son œuvre a comme empreinte constante, l’esprit polonais. Chopin fut Polonais à l’extrême et il eût considéré un doute à ce sujet l’équivalent d’une injure grave. « Je suis un vrai Mazovien », écrit-il à ses parents, le 20 juillet 1845. et dans une autre lettre de 1846, il déclare : « Dans un mois, j’espère trouver encore Nowakowski… Avec lui, au moins, je parle notre langue. »
Désireux de voir la Pologne, le père de Chopin vint à Varsovie vers 1789 et accepta la situation de comptable dans une manufacture de tabac dirigée par un Français.
Après avoir connu un siècle de prospérité et d’éclat à partir du règne de Sobieski, la Pologne tomba dans un état de perpétuelle anarchie et sa ruine commença.
La confédération de Bar, dirigée contre les Russes, aboutit en 1772 au premier partage de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. La Russie intervint à nouveau au moment de la guerre civile de 1792 et malgré la vaillance de Kosciusko, la Pologne trahie par la Prusse subit un second démembrement. A cette époque Nicolas Chopin s’engagea dans la garde nationale et devient rapidement capitaine. Le 5 novembre 1794, Praga, faubourg de Varsovie, étant pris d’assaut par Souvarov [sic], le capitaine Chopin eût été infailli-

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blement tué si sa compagnie n’avait été relevée quelques heures avant l’épouvantable massacre qui suivit. Un troisième partage raya la Pologne du nombre des nations indépendantes. Par le traité de Tilsit en 1807, Napoléon rendit l’indépendance à une petite portion de la Pologne érigée en Duché de Varsovie et placée sous la souveraineté de Frédéric-Auguste, roi de Saxe, mais en 1815 le duché fut réuni à la Russie.
Nicolas Chopin avait appris la langue polonaise et s’était passionné à la politique de cette nation, luttant pour reconquérir sa liberté. Malheureusement la situation menaçante du pays entravait le commerce, et la manufacture de tabac où travaillait Nicolas Chopin dut fermer. Deux fois la maladie l’empêcha de revenir en Lorraine, selon son désir. Pour vivre il essaya de donner des leçons de français et eut la chance d’être nommé professeur des enfants de la staroscina (1) Laczynska (2). Il s’accoutumait de plus en plus aux milieux polonais. Varsovie offrait un spectacle pittoresque, avec sa population composée d’un extraordinaire mélange de Russies, d’Allemands, de Juifs et d’étrangers de toutes races.

Les rues de Varsovie sont larges, raconte J.-E. Hitzig, qui séjourna en 1807 dans la capitale polonaise. Elles sont bordées de palais édifiés dans le plus pur style italien, et de baraques en bois prêtes à s’écrouler à tout instant sur leurs habitants. C’est le rapprochement de la pompe asiatique et de la saleté du Groënland. Une population affairée forme par ses contrastes une véritable procession de masques. On voit des Juifs barbus, des moines vêtus d’habits divers, des religieuses de toutes sortes entièrement voilées et plongées dans leur méditation. Des

Note 1. Epouse d’un staroste. Le staroste était le seigneur d’une starostie ou fief.
Note 2. Une des filles de la staroscina Laczynska, la comtesse Marie Walewska, eut de Napoléon 1er un fils, Alexandre Walewski, qui devint premier ministre de Napoléon III.

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bandes de jeunes Polonaises habillées de manteaux de soies claires bavardent dans les squares, parmi de vieux et vénérables Polonais avec leur moustache, leur caftan, le ceinturon, l’épée et des bottes jaunes et rouges. Les jeunes gens portent les plus incroyables modes parisiennes. Turcs, Grecs, Russes, Italiens et Français se coudoient.
La police, très tolérante, n’intervient pas dans les amusements populaires, et les rues et les squares sont envahis d’ours dansants, de chameaux et de singes devant lesquels s’arrêtent les voitures les plus élégantes aussi bien que les portefaix.

En 1800, Nicolas Chopin devient précepteur du fils de la comtesse Skarbek, à Zelazowa Wola, près de Sochaczew. Il rencontre là une jeune fille, Justine Krzyzanowska, qu’il épouse le 2 juin 1806. Nicolas Chopin avait trente-sept ans et sa femme vingt-quatre. Ils eurent quatre enfants, trois filles et un fils. Louise, l’aînée des filles, qui témoigna beaucoup d’affection et de dévouement pour son frère Frédéric, épousa Joseph Calasante Iedrzeïewicz, professeur de droit administratif à l’Institut d’agronomie rurale de Marimont. La fille puînée, Isabelle, épousa Antoine Barcinski, instituteur primaire, puis inspecteur au Gymnase du gouvernement de Varsovie et, vers 1860, directeur de l’Administration de la navigation à vapeur sur la Vistule. Dans ses lettres, Frédéric Chopin nomme plaisamment ce beau-frère « Antolo Bartolo » ou « Antososko Bartolosko ». Emilie, la troisième fille mourut à quatorze ans, en 1827.
Le 22 février 1810, naissait, à Zelazowa Wola, le second (1)

Note 1. Tous les biographes de Chopin ont prétendu qu’il était le troisième enfant. Dans ses Préludes sur Chopin, M. Ferdinand Hoesick a relevé cette erreur en donnant la description des tombeaux de la famille Chopin. Au cimetière des Powazki, à Varsovie, la date exacte de la naissance d’Isabelle, 9 juillet 1811, est gravée sur la pierre tombale.

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enfant de Chopin, Frédéric. La comtesse Anna Skarbek fut sa marraine et lui donna le prénom de son fils (1). Bientôt toute la famille dut habiter Varsovie, car, le 1er octobre 1810, Nicolas Chopin était nommé professeur de français au Lycée, nouvellement créé, de cette ville. Il obtint les mêmes postes à l’Ecole d’Artillerie et du Génie le 1er janvier 1812, et à l’Ecole militaire préparatoire en 1815. Pendant quelques années, les moyens d’existence de la famille furent réduits au juste nécessaire. Nicolas Chopin gagnait peu, et la misère gênait toutes les classes de la société.
Parlant de la situation de la Pologne en 1812, M. de Pradt, ambassadeur de Napoléon, dit que « l’armée n’était pas payée, les officiers étaient en guenilles, les meilleures maisons en ruines, les plus grands seigneurs forcés de quitter Varsovie pour trouver l’argent dont ils avaient besoin ».
Frédéric Chopin ne souffrit point de cette situation difficile et son enfance fut heureuse. Il avait les soins attentionnés d’une mère excellente. « Elle était sa seule passion », affirmait George Sand. Son père savait lui enseigner les préceptes d’une vie intellectuelle et morale. Dans ses Mémoires, le comte Frédéric Skarbek, devenu professeur à l’Université de Varsovie, loue les qualités et le caractère de son premier éducateur, Nicolas Chopin. Il resta en relation amicale avec tous ses élèves, et de nombreuses personnalités du monde artistique et scientifique furent ses amis. Afin d’augmenter le bien-être des siens, il avait ouvert un pensionnat pour les jeunes gens riches. Parmi ceux-ci, Frédéric Chopin trouva ses

Note 1. Extrait de l’acte de baptême de Frédéric Chopin : Moi, Ignace Maryanski, vicaire de l’Eglise, j’ai accompli la cérémonie sur un enfant baptisé de l’eau, auquel on a donné ces noms de Frédéric-François, né le 22 février de M. Nicolas Choppen, Français, et de Justine Krzyzanowska, époux légitimes. Les parrain et marraine sont : M. François Grebecki, du village de Ciuliny ( ?illisible) et comtesse Anna Skarbek, de Zelazowa Wola.

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amis intimes : Titus Woyciechowski, Fontana, les frères Wodzinski. Après la Révolution de 1831, Nicolas Chopin tint encore les fonctions d’examinateur à l’école d’instituteurs, et de professeur de français à l’Académie du Clergé catholique romain. La correspondance échangée avec Frédéric Chopin par tous les membres de sa famille (1) montre leur affection mutuelle et la tranquillité de leur vie.

Note 1. Nicolas Chopin mourut en mai 1844, Justine Chopin en octobre 1861, Louise Iedrzeïewicz, le 29 octobre 1855, Isabelle Barcinski en 1881. »

Notes
*Bielawski, curé de Brochów (en 1893) : Thomas Bielawski (Tomasz Bielawski), cité dans Niecks (cf. page « Bielawski, the present cure of Brochow parish church of Zelazowa -” Chopin : the Man and His Music ») et par un article (en polonais) de Piotr Mysłakowski et Andrzej Sikorski, que l’on trouve sur le site du Narodowy Instytut Fryderyka Chopina et sur le site Portal historyczny :
« Kościelny akt chrztu odkrył jako pierwszy ksiądz Tomasz Bielawski, w latach 1879-1916 proboszcz w Brochowie i opublikował go w „Echu Muzycznym” i „Słowie” w styczniu 1893 r.[2] Następnie Ferdynand Hoesick odnalazł także akt cywilny urodzenia, a datę 22 lutego 1810 r. rozpropagował w swojej kilkakrotnie wznawianej biografii Chopina.[3] 
[2] [Ks. T. Bielawski], Listy do redakcji „Słowa". Data urodzin Chopina, "Słowo" (Warszawa) 1893, nr 11, s. 203; Data urodzin Fryderyka Chopina [List ks. T. Bielawskiego], "Echo Muzyczne, Teatralne i Artystyczne" 1893, nr 3, s. 29-30. Redakcja "Echa Muzycznego" publikując list ks. Bielawskiego wyraziła zdziwienie, że ani matka, ani siostry kompozytora nie zareagowały na błędną datę 1 (2) marca 1809 r., opublikowaną w wielu życiorysach kompozytora. List ten wkrótce ogłoszony został także w innych częściach Polski, np. w "Dzienniku Poznańskim" 1893, nr 19, dodatek.
[3] F. Hoesick, Chopin. Życie i twórczość, t. I (1810-1831), Warszawa 1904, s. 23-25. »
*Traité de Riga (ou « Paix de Riga ») : signé le 18 mars 1921 entre la Pologne et la Russie (soviétique) ; un autre traité de Riga, entre la Lettonie et la Russie, date du 11 août 1920.
*Pereswiet-Soltan : Stanislas Pereswiet-Soltan (Stanisław Pereświet-Sołtan), qui apparaît sur Internet comme auteur du livre Listy Fryderyka Chopina do Jana Białobłockiego, Varsovie, Editions Zwiazku narod. polskiej mlodziezy akademickiej, 1926 (cf Worldcat) ; plusieurs homonymes.

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Création : 23 juillet 2013
Mise à jour : 10 avril 2014
Révision : 22 août 2017
Auteur : Jacques Richard
Blog : Sur Frédéric Chopin Questions historiques et biographiques
Page : 84 Edouard Ganche 2 Chopin (1937) : texte du chapitre 1
Lien : http://surfredericchopin.blogspot.fr/2013/07/e-ganche-2-chapitre-1-1937-texte.html









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